QU’EST CE QUE LE STRESS

« Je suis hyper stressée ! », « J’ai vécu une situation vraiment stressante ! »… voilà des phrases que nous utilisons tous.

Mais qu’est ce que le stress : ce que nous ressentons, ou la situation que nous vivons ? Je vous propose quelques notions de base sur ce sujet d’actualité : la définition du stress et ses conséquences sur notre organisme lorsqu’il perdure.

  1. Définition

Le stress est un mécanisme de survie, hérité de nos ancêtres qui vivaient dans des conditions autrement plus difficiles que les nôtres : environnement hostile, danger des animaux sauvages…

Les conditions de la survie résidaient en deux options : lutter ou fuir, fight or fly.

Lorsqu’une situation « stressante » survient, notre organisme met en action un certain nombre de mécanismes qui vont lui permettre de s’adapter à cette situation :

– accélération du rythme cardiaque

– respiration plus rapide

– hausse de la pression artérielle

– libération d’hormones : adrénaline puis cortisol, ce dernier ayant notamment pour effet d’élever la glycémie (le taux de glucose dans le sang)

– dilatation des pupilles

– augmentation de la production de sueur par les glandes sudoripares

– arrêt des sécrétions du système digestif, ce dernier étant très énergivore.

L’objectif est de monopoliser toutes les ressources vers les muscles et le cerveau.

L’organisme est prêt à lutter contre l’ennemi ou partir en courant s’il ne se sent pas de taille à l’affronter. Et la dépense énergétique qui en résulte permettra de faire redescendre le taux de cortisol et de consommer le glucose monopolisé.

Jusque là, tout va bien. Chacun a probablement ressenti ce mécanisme lors d’une situation « stressante » : prise de parole en public, examen…

Mais voyons maintenant ce qui se passe dans notre monde moderne où le stress devient « chronique ».

2. Conséquences du stress chronique sur notre organisme

Le stress devient chronique lorsque l’organisme est continuellement soumis à des situations stressantes et sur-réagit, même à des évènements anodins, tels qu’un téléphone qui sonne, un enfant qui pleure…

Outre les effets sur le mental et sur le sommeil, qui devient lui aussi très perturbé, il existe des effets très importants sur l’organisme, pouvant conduire à de graves pathologies.

Les premiers à en souffrir sont le cœur et les vaisseaux sanguins, avec un risque accru de pathologies cardio-vasculaires.

Le stress chronique est aussi pour certaines personnes synonyme de hausse du poids. Le besoin de réconfort avec des aliments gras et sucrés en est une des causes, mais pas la seule.

En effet, le cortisol a notamment pour rôle d’augmenter la glycémie, pour que muscles et cerveau puissent utiliser le glucose comme source d’énergie rapide. Nous l’avons vu, lorsque l’on combat ou fuit, ce glucose est utilisé. Mais si on reste assis devant son écran d’ordinateur ou derrière son volant, le glucose n’est pas consommé. L’organisme va le stocker sous forme de graisse. Et voilà le cercle vicieux qui s’enclenche…

Le stress chronique peut avoir aussi de graves répercussions sur notre système digestif.

Ainsi, l’organisme est conçu pour que sécrétions digestives et motilité intestinale (faisant avancer les aliments dans le tube digestif) s’arrêtent, de façon à libérer de l’énergie pour les autres systèmes (notamment musculaire).

Avec des conséquences sur l’état de nos intestins : moins bon fonctionnement de la motilité intestinale, augmentation de la perméabilité des intestins (et entrée dans la circulation sanguine de molécules nocives), effets négatifs sur le microbiote intestinal… et donc ballonnements, douleurs, alternance de diarrhée et de constipation…

L’estomac peut aussi en subir des conséquences, avec l’apparition de reflux et dans les cas les plus graves, ulcères.

Et pour finir, le stress chronique accélère le vieillissement de nos cellules et donc le vieillissement général.

Mais ne vous laissez pas submerger par le désespoir. Il existe des moyens pour ne plus sur-réagir aux situations stressantes. L’activité physique en est une, d’autres activités comme le yoga et la méditation de pleine conscience aussi.

Et une technique que j’apprécie particulièrement pour sa simplicité et ses bienfaits physiologiques : la cohérence cardiaque (à laquelle je suis spécialement formée).

Cette technique repose sur un rythme respiratoire particulier (5 secondes à l’inspiration et 5 secondes à l’expiration, pendant 5 minutes). Une pratique quotidienne peut avoir des effets très intéressants, notamment sur le système cardio-vasculaire et sur le taux de cortisol. 

Pour conclure, le stress est une réponse physiologique de notre organisme, mais qui a aujourd’hui des effets négatifs en raison encore de modifications de notre mode de vie…